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Communiqué de Rennes Métropole
© Le Relais

Une suspension de la collecte décidée par Le Relais faute de financement suffisant par l'éco-organisme Refashion 

La décision du Relais est une conséquence du financement insuffisant du service de collecte des textiles par l'éco-organisme Refashion, agréé par les services de l'État pour les vêtements, linges de maison et chaussures. 
Le Relais alerte sur le refus de Refashion de verser aux entreprises responsables de la collecte et du tri textile - comme Le Relais - les fonds qu'elle prélève sur l'ensemble des vêtements vendus. Selon Le Relais, Refashion leur verse actuellement 156€ par tonne collectée et triée alors que le coût net réel du tri s'élève à 304€ la tonne. Ce versement, qui correspond à la moitié du coût réel, ne permet pas aux entreprises de la filière d'assurer correctement leurs missions de collecte, de tri, de réemploi et de valorisation des textiles qui sont déposés dans les bornes. À l'échelle nationale, selon Le Relais, ce sont 3 000 emplois, dont 35 % en insertion, qui sont aujourd'hui menacés. Le Relais en Bretagne représente 200 emplois, dont 135 dans son siège breton, à Acigné. 
Sur le territoire de la métropole rennaise, la totalité des textiles, linges et chaussures sont collectés par Le Relais dans 302 bornes situées sur l'espace public ainsi que dans 15 déchèteries. Cela représente 1930 tonnes par an.

Les habitants de la métropole sont invités à ne plus déposer leurs textiles dans les bornes Le Relais 

Si les bornes Le Relais restent physiquement en place, elles ne sont pas utilisables actuellement. 
Les habitants de la métropole sont donc invités à ne plus déposer leurs textiles, linges et chaussures dans les bornes "Le Relais" - situées sur l'espace public et dans les déchèteries - et à les conserver à leur domicile en attendant qu'une solution permettant la collecte, le tri et la valorisation des textiles soit trouvée.
Rennes Métropole rappelle qu'il est interdit de déposer des textiles - même dans des sacs - à proximité des bornes. Ces dépôts ne seront pas collectés et seront considérés comme des dépôts sauvages. Dès lors, les textiles ne pourront pas être réutilisés, revalorisés ou recyclés et seront nécessairement traités comme des ordures ménagères.
 

Une gouvernance des éco-organismes à revoir  

Au printemps 2025, l'éco-organisme national Ecosystem décidait de retirer son marché de collecte et transport logistique des déchets d'équipements électriques et électroniques au groupement Envie, menaçant près de 230 emplois, dont 150 en insertion, sur le territoire de Rennes Métropole. Depuis cette remise en cause sans précédent de la filière du réemploi solidaire en France, les élus de Rennes Métropole sont mobilisés et multiplient les initiatives afin que les éco-organismes assument pleinement leur mission en faveur de l'insertion et du réemploi. Cette mobilisation de la collectivité a été rappelée dans un voeu adopté à l'unanimité par le Conseil métropolitain en mai dernier. 
La situation du Relais amène Rennes Métropole à réitérer son alerte sur l'urgence de revoir en profondeur la gouvernance des éco-organismes et d'y associer les collectivités territoriales. 
Les filières à responsabilité élargie des producteurs (REP) doivent être davantage encadrées, et la gouvernance des éco-organismes doit être rééquilibrée. Rennes Métropole demande également à ce que les collectivités territoriales et les parlementaires soient étroitement associés à la définition de feuilles de route Économie circulaire et réemploi, en cours à l'échelle nationale. 
La mission réalisée par Le Relais et par les autres acteurs de la filière de collecte, de tri et de réemploi des textiles est indispensable pour que les textiles en fin de vie soient valorisés dans une logique d'économie circulaire. Il s'agit d'une mission vertueuse d'un point de vue social, environnemental et climatique. Rennes Métropole rappelle que la mobilisation du Relais intervient dans un contexte d'augmentation sans précédent de la production et de la consommation de vêtements. Avec la fast-fashion, le volume de textiles collectés par les bornes comme Le Relais explose et leur qualité se dégrade, ce qui accroit les difficultés de la filière.