Mot du maire

La Cop vide ?

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Parmi les objectifs fondamentaux de la COP26, figurent, entre autres, la fin de la dépendance au charbon, l'élimination progressive des combustibles fossiles, la fin des investissements dans l'économie grise ou brune. La COP 26 représentait ainsi une opportunité de changements majeurs en termes économiques, politiques et sociaux, afin de faire face aux défis climatiques.

À la lecture du bilan, force est de constater que les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux face aux sujets prioritaires pour l'avenir de notre planète. Selon l'ONU les mesures annoncées devraient, tout juste, nous amener à un réchauffement climatique à la fin du siècle à hauteur de 2.7°C pour les 1.5°C ciblés.

Encore une fois, beaucoup de bruit pour rien ou peu, des annonces plus politiques que concrètes, du flou sur les objectifs et des divergences sur les actions. En lien avec les accords de Paris, il ressort malgré tout des éléments encourageants dans le sens où l'on pointe les bons problèmes (!!!). On notera quand même les engagements d'un certain nombre d'États à ne plus financer les projets d'énergies fossiles à l'extérieur, mais concrètement, il n'y a pas de remise d'enquête supplémentaire, pas de rehaussement des objectifs ni des engagements issus de l'accord de Paris. Le constat devient malheureusement banal : il n'y aura pas de solution, pas d'espoir tant que la vision de l'avenir de l'humanité sera soumise aux intérêts particuliers des états ou à des questions géostratégiques ou économiques. Et, c'est aussi banal d'affirmer que ce sont les modes de vie des pays riches qui sont source de cette dégradation de notre planète et que ce sont les pays les plus pauvres les plus pénalisés. Ceux-ci représentent une part insignifiante des émissions mondiales, mais ils subissent déjà les conséquences les plus sévères du réchauffement. Là encore les promesses en 2009 de porter à 100 milliards d'euros l'aide à ces pays à partir de 2020 n'ont pas été tenues.

Alors face à l'égoïsme et la concurrence entre états, face à l'impuissance de nos gouvernants, face aux lobbies, face à la banalisation des prémices des fléaux qui nous attendent, comment devons-nous réagir ? C'est une réaction et un investissement citoyens qu'il nous faut désormais développer, à tous les niveaux, individuel et collectif, local et planétaire, chacun selon ses moyens et ses capacités.Et pour réussir, il nous faut aussi, et c'est fondamental, admettre que nous devons tous changer notre mode de vie.

Nous devons tous réagir. Nouvoitou possède encore aujourd'hui ces richesses que sont la solidarité, le respect de son environnement, de sa ruralité, la capacité d'un développement maîtrisé, l'attachement à notre commune et à son patrimoine, ... Un ensemble de valeurs pour lesquelles la préservation doit être au centre de nos préoccupations.

Alors ensemble, écoles, associations, monde économique, citoyens, poursuivons et accentuons notre action commune pour le bien vivre. Adoptons un comportement responsable pour affirmer notre volonté de construire ensemble pour l'avenir. OEuvrons pour une société à l'écoute de ceux qui souffrent, faute d'espoir. Ne soyons pas de ceux qui porteront la responsabilité d'avoir banalisé leur désespoir.

Bien cordialement,

Jean-Marc LEGAGNEUR

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